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"En septembre 2000, l'affirmation contenue dans la déclaration "Dominus Iesus" sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de son Eglise : "On doit donc tenir fermement la distinction entre la foi théologale et la croyance dans les autres religions" (DI7) pose, au-delà de l'usage du vocabulaire, une question théologique centrale pour les relations entre la foi chrétienne et la "foi" des Autres : comment la spécificité de la foi chrétienne, définie par l'articulation entre l'acte de croire et son objet et centrée autour de la vérité révélée en Jésus-Christ, permet-elle d'envisager la "foi" des autres, tant dans sa démarche que dans son objet? Une lecture attentive des textes conciliaires, enracinée dans une enquête biblique centrée sur le vocabulaire de la foi, nous a invité à souligner l'interaction permanente entre la foi chrétienne et la "foi" des autres, ainsi que le lien structural qui existe entre la révélation apportée en Christ et "le témoignage incessant sur lui-même que Dieu donne aux hommes dans les choses créées" (DV3). Cela permet de considérer, d'une part, que la spécificité de la foi chrétienne n'est pas de l'ordre de l'exclusivité, mais se veut au contraire révélatrice de ce qui est au coeur de l'humain, et d'autre part, que la "foi" des non-chrétiens, si elle se rapporte au mystère de Dieu engagé dans la création, n'est pas sans lien avec la vérité de la foi chrétienne. Dans les textes récents du Magistère, c'est la haute estime des chrétiens pour la prière des autres, ainsi que le regard fondamentalement bienveillant sur ce que ceux-ci confessent et sur les oeuvres produites par leur "foi", qui témoignent paradoxalement de la crédibilité de la foi chrétienne dans sa prétention à être le lieu où peuvent s'accomplir les aspirations religieuses de l'humanité."
"In september 2000, the declaration "Dominus Iesus" on the unicity and salvific universality of Jesus Christ and the Church, claiming that : "the distinction between theological faith and belief in the other religions, must be firmly held" (D17), beyond a vocabulary use, emphasizes a theological question essentials to relations between christian's faith and that of the Others : how does christian faith's specificity, determined by a connection between the act of faith and its object, focused on revealed truth in Jesus Christ, allow to consider the nature of other's "faith", in object as well as in its act? A careful reading of Council's texts, enrooted in a biblical investigation about the lexical of faith invites us to underline the continuous interaction between christian's and other's faith, together with the structural link between the revelation brought in Jesus Christ and "the enduring witness to himself [given by God] increated realities" (DV3). We can thus consider on the one hand that christian faith's specificity does not mean exclusiveness but expresses on the contrary what is in the heart of human being, and consider on the other hand, that if the other's "faith" is connected with the mystery of God involved in creation, it is not disconnected with christian faith's truth. In the recent texts of the Magistery of Roman Catholic Church, it is the great regard for prayer of other religion's member, and the basically good willing consideration for what they confess, as well as for the works of their "faith", that paradoxically testify christian faith's credibility in its claim to be the way of accomplishment for religious aspirations of humanity."

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"L'estime de la "foi" des autres comme élément de la spécificité chrétienne et critère de crédibilité"
"L'estime de la "foi" des autres : comme élément de la spécificité chrétienne et critère de crédibilité"
"L' estime de la "foi" des autres comme élément de la spécificité chrétienne et critère de crédibilité"

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